En Islande, existait autrefois dans les campagnes une coutume bien établie : le soir de Noël, on mettait ses meilleurs habits et on se rendait tous ensemble, à pied, à la messe de minuit. Tous, sauf une personne qui restait pour garder la maison, veiller sur le bétail et préparer le bon repas qu'on ferait en rentrant.
Or une malédiction semblait frapper la ferme du vieux Jon, nichée au fond d'un fjord de la côte Ouest, loin de tout. Chaque année, depuis six ans, on retrouvait mort celui qui s'était dévoué. Et c'était chaque fois la même désolation : la table brisée, le repas saccagé, les meubles renversés, la cheminée éteinte et le malheureux couché dans la neige devant la porte ouverte, sans vie.
Le brave Jon en était tellement affligé qu'au début du septième hiver il prit sa décision. Il réunit tous ses employés et leur dit :
- Cette année je garderai moi-même la maison. C'est la mienne après tout.
C'est alors qu'arriva pour travailler dans la ferme une jeune fille du nom de Lineik. Personne ne la connaissait ni ne savait d'où elle venait. Comme les fêtes approchaient, elle alla trouver le vieux Jon et lui demanda :
- Êtes-vous content de moi ?
- Oui. Tout à fait content.
- Eh bien je resterai à une condition : Laissez-moi garder la ferme le soir de Noël.
Le fermier fut tout d'abord surpris de cette condition que lui imposait la jeune fille, qui avait pourtant connaissance de cette affreuse malédiction. Voulant en premier lieu l'en dissuader, le vieil homme finit par céder à sa condition. Etrangement la jeune fille, qui répondait au nom de Lineik, ne semblait point inquiétée par ce qui pourrait lui arriver. Au contraire, sans dire pourquoi elle semblait si ravie. Elle commença donc à penser au repas qui aurait lieu dans trois jours plus tard, jour pour jour. Pendant ces trois jours, le fermier la laissa se reposer. Mais contrairement à ce que l'on aurait pu croire, elle ne dormit pas. Elle passa toutes ses journées à bricoler dans sa chambre. Personne ne réussit à savoir ce qu'elle y faisait et ce qu'elle fabriquait. Un mystère encore plus grand qu’à son arrivée entourait la jeune Lineik.
24 décembre. C’était enfin le jour fatidique. Le jour qui leur dirait si le vieux Jon avait eu raison de lui confier la garde de la ferme.
Dix heures du matin : la jeune employée se réveilla de très bonne humeur sans un soupçon d’inquiétude à la grande surprise de ses confrères. Rien en elle ne laissait voir qu’elle attendait ce moment avec impatience. Il était totalement impossible de lire en elle comme dans un livre ouvert. Lineik faisait partie de ces personnes dont il est difficile de cerner la personnalité.
Midi : la jeune fille aida les autres à choisir leur tenue pour le soir, celle qu’ils porteraient pendant la messe et pendant le repas que leur confectionnerait la jeune volontaire.
Seize heures : l’employée qui allait garder la ferme partit en ville pour pouvoir acheter tout se dont elle avait besoin pour préparer un repas digne de ce nom, comme cela tous les villageois seraient contents. Elle acheta légumes, glaces, fruits, viandes avec l’argent qu’ils avaient récolté au près des habitants de ce petit village d’Islande.
Dix huit heures : Lineik commença à préparer le repas. Par chance c’était un vrai cordon bleu. Le vieil homme avait trouvé la perle rare car elle faisait merveilleusement bien la cuisine espagnole et norvégienne, elle chantait comme un ange, et était d’une incroyable gentillesse.
Vingt deux heures : le fermier Jon et ses employés sauf une en particulier étaient sur le point de partir. Jon alla voir la jeune fille qui se trouvait dans la cuisine pour voir comment elle se sentait. Toujours avec ce sourire qui éclairait son visage, elle lui dit de ne pas s’inquiéter et d’aller tranquillement à la messe de minuit. Elle rajouta également qu’ils seraient sûrement étonné quand ils reviendraient. D’un signe joyeux de la main, sur le seuil de la porte de la ferme, elle dit au revoir à son employeur et à ses collègues qui partirent moitié rassurés, moitié inquiéts.
Quand ils furent à une bonne distance, ses yeux doux devinrent malicieux. Son plan allait enfin pouvoir débuter. Elle retourna dans sa chambre où elle se changea. Elle enleva sa robe de fermière pour opter pour un pantalon noir, un haut violet qui n’avait qu’une manche et était décolleté. Elle fouilla également dans ses multiples boites pour trouver un collier d’une extrême beauté. Sa coiffure ? Là elle mit un peut plus de temps pour trouver celle qui convient et finit par se faire tout simplement une queue de cheval. Une fois cela terminé, et qu’elle eut choisi une paire de chaussure assortie, elle descendit pour faire le repas. Mine de rien la jeune fille arrangea la table, mit le couvert, la décoration, fit des salades, des salades de fruits, des gâteaux, des couscous, cuisina à point la viande et le poisson sans remarquer qu’une présence l’observait tapi dans les ténèbres de la nuit. Tout se passait merveilleusement bien. Du moins c’est ce que " la cuisinière d’un soir " pensait.
Epuisé, Lineik finit par s’asseoir sur une chaise et s’endormit en attendant que les autres reviennent de la messe. La chose, la créature qui l’observait quitta doucement sa cachette. Elle rodait au début au tour de la table pour se dresser enfin au-dessus de sa future victime. " Une victime plutôt facile " pensa – t – il au début. A l’aide de ses deux mains il sortit son énorme épée du fourreau qui était dans son dos. Sa taille était vraiment impressionnante et la jeune fille aurait put le découvrire avec autant de stupeur que de surprise si elle ne s’était pas endormie. Elle aurait sûrement voulut parer l’attaque si elle n’était pas entrain de rêver, et elle aurait poussait un cri abominable quand l’épée lui aurait transpercé le ventre si elle ne s’était pas assoupi. Oui, si elle n’avait pas était à bout de force. Mais en réalité elle ne s’était point assise sur cette chaise. Lineik attendait, comme lui, le bon moment. Ravie avec les yeux du démon, cette étrange personne crut donc tuer sa victime jusqu'à qu’il sentit une lame contre son coup. Tournant la tête il se rendit vite compte que se n’était pas n’importe qu’elle lame.
C’était celle de Lineik Thaé, descendante de Anthony Thaé lui-même.
Cet homme était connu pour avoir littéralement fait faire un bon extraordinaire au monde merveilleux grâce à ses histoires incroyables. Malheureusement il avait été pendu car il disait que toutes ces histoires il les avait vécut. Les humains n’ont d’ailleurs jamais eut connaissance de beaucoup de choses, par simple précaution. C’est par ailleurs la cause de la mort de beaucoup d’innocents : car les êtres humains avaient tous simplement peur de ce qu’ils ne pouvaient pas expliquer. Seul sa famille le croyait. Avant d’être pendu sur la place il créa une épée qui serait " la preuve de sa folie " d’après son dire. La lame que tenait cette jeune personne était d’un incroyable éclat de blancheur surnaturel. On aurait dit que cette lame avait était faite par les dieux eux même. Elle était incassable bien qu’elle eut déjà traversé les époques.
- Cette lame.. La Thao ? Et toi… Une Thaé ? Demanda ce mystérieux personnage d’un regard examinateur à vous glacer le sang.
- Oui, répondit le possesseur de cette incroyable épée au regard calme et froid. Vous connaissez mon nom, vous devez donc connaître notre réputation, je suppose…
- Vous supposez plutôt bien je dois dire. Ce combat sera sûrement intéressant.
La fausse Lineik disparut et, dans un nuage de fumée à couper au couteau, l’homme disparut également. Où pouvait – il bien s’être caché ? La jeune Lineik Thaé abaissa son arme, ferma les yeux et se concentra pour pouvoir capter un son, un bruit. C’est alors qu’elle arriva à entendre un frôlement de cape derrière elle. Elle sauta aussi haut qu’elle pouvait et, au – dessus de cette brume donna un grand coup d’épée qui la dégagea à un endroit bien précis. Arrivant sur la poutre en dessous d’elle, vu que cette grange était plutôt basse, son ennemi sauta et arriva au même niveau qu’elle. Il ne restait plus qu’environ deux mètres entre eux deux.
Soudain la cape de son ennemi tomba et elle découvrit son visage. Il avait les cheveux rouges, les yeux marron et devait bien avoir une vingtaine d’années. Sur l’ensemble de son visage on pouvait discerner des signes d’un bleu luisant. Cet homme, la fille du nom de Thaé l’avait déjà vu dans un avis de recherche : Sono Folnige. Recherché dans plus de quatre mondes pour avoir volé dans les plus grandes banques de ses mondes. Sa capture, vivant obligatoirement, valait 9.000.000 Kalos à elle seule ( ce qui est égal à environ 765 mille euros). Une proie comme on en voyait plus. Avec cela, elle pouvait bien rembourser une grande partie de ses dettes. Mais apparemment il allait être plus coriace que prévu.
Levant son arme droit devant elle, la chasseuse de prime eut un petit sourire au coin de ses lèvres. Elle était la dernière d’une longue lignée de combattants inter – monde et elle ne pouvait pas se permettre de souiller ce nom.
- Sono. C’est ici que ta carrière s’arrète, dit Lineik plus confiante que jamais.
- Oh oh. Je crois plutôt qu’elle commence, lui répondit –il en ricanant.
S ‘élançant chacun à une vitesse incroyable, ils se battirent avec une force sans retenue. On ne pourrait pas dire qu’ils se battaient comme dans les films car se ne sont pas des véritables combats. Celui - ci fut particulièrement violent. L’un combattait pour sa liberté et l’autre pour l’honneur de son clan.
Alors qu’ils se battaient et que ni l’un ni l’autre ne semblaient avoir prit l’avantage, Lineik fit un faux geste et tomba à terre. Bien entendu, Sono ne laissa pas passer cette occasion en or. Malheureusement pour sa proie qui venait de faire tomber son arme blanche plutôt loin, lui ne l’avait pas perdu. Le jeune homme voulait l’attraper quand elle lui sauta dessus avec une rage visible dans son regard foudroyant. Bien qu’elle n’ait plus son épée, elle ne s’avouait pas pour autant vaincu. La chasseuse de prime le surprit tellement à lui sauter dessus de cette manière qu’il lâcha son arme.
Elle était prête à le frapper jusqu'à qu’il se rende quand un bruit attira son attention. C’était les villageois qui revenaient de la messe de Noël. Ne prêtant plus aucune attention à son adversaire, elle regarda par la fenêtre pour voir où ils se trouvaient. Ils venaient d’entrer dans la propriété du vieux Jo et seraient là d’une minute à l’autre. Que faire ? Se souvenant de l’étrange garçon, elle se retourna pour découvrire qu’il avait disparut en laissant un mot derrière lui :
" Un autre jour peut être "
De plus la grange n’était pas en état. Affolée, elle courut ranger son épée et commença à remettre en ordre tout le fouillis qu’ils avaient mit pendant leur combat. Mais il était trop tard. La jeune fille sortit en trombe et ferma la porte derrière elle, quand une personne lui mit la main sur l’épaule.
- Alors ? Demanda Jo. Toujours entière à ce que je vois. Le dîner est – il prêt ?
Il la poussa et Lineik ferma les yeux avant d’entendre un cri de terreur devant l’état de la grange, mais elle n’entendit rien. Au contraire des hurlements, elle entendit des étonnement. Quand elle se retourna enfin elle découvrit avec autant de stupéfaction la beauté de la grange. Tout avait été remis en état ! Quand le fermier prit enfin la peine de regarder sa jeune employée pour voir comme elle était vêtue, il fut des plus surpris de découvrir une tenue déchirée.
- Monte te changer au plus vite ! Aller, aller ! Lui ordonna – t – il.
Une fois dans sa chambre elle sauta sur son lit épuisée. Le petit bout de papier qu’il y avait sur son
lit s’envola et arriva sur sa tête. Le prenant elle y lut :
" … "
Ne comprenant pas ce message composé de trois petits points, elle se changea avant de redescendre. La beauté de cette grange était, d’après elle, sa " Surprise de Noël ".
Sujet: histoire de concour 
Lun 12 Nov - 20:00
